Hier en début de soirée, c'est un bel hommage qui a été rendu au Dr Jean Monnier : son nom a été donné au bâtiment des urgences du centre hospitalier. Comme l'ont détaillé le maire, Didier Bémond et le directeur de l'établissement, Damien Flourez, c'est le parcours d'un homme d'engagements qui est ici honoré.

 Après sa formation à l'école militaire sa santé à Lyon suivie d'un premier poste au Val de Grâce à Paris avant d'être affecté en Algérie où il sera blessé, Jean Monnier rentre en métropole en 1962 pour Rennes avant de rejoindre le camp Couderc à Brignoles. En tant que médecin psychiatre, il sera en charge de la section des objecteurs de conscience.

À sa retraite militaire, il s'installe rue Douzon comme généraliste, assure des remplacements au centre hospitalier et en maternité. En 1978, il devient chef de service du V120 - aujourd'hui La Source – œuvre activement à la création des urgences et du SMUR dont il sera chef de service de 1986 à 1993. En parallèle de ces missions, Jean Monnier est médecin des sapeurs-pompiers et sera même chef de centre.

Lorsqu'il fera valoir ses droits à la retraite en 1993, son engagement se poursuivra dans la vie locale. Élu maire le 18 juin 1995 à la tête de la liste "Solidaire & Démocratie, Brignoles vous concerne", son mandat sera marqué par la création des Médiévales, de la médiathèque, de la station d'épuration, la création des commissions extra-municipales, la rénovation des écoles Jean-Jaurès et des Censiés, l'agrandissement de la crèche du centre-ville. Convaincu qu'elle serait une zone d'avenir, Jean Monnier sera à l'origine de la création de Nicopolis qui, aujourd'hui sur 330 ha, accueille 340 entreprises générant 3.200 emplois dont 1.000 prochains à venir.

Le maire, Didier Brémond, dans son allocution, n'a pas manqué de saluer son épouse, Monique. Avec elle, Jean Monnier a eu un fils, Frédéric, qui a pris place dans une fratrie recomposée avec Sylviane et Marie-Christine, les filles de Jean et Françoise et Géraldine pour Monique.

"Pour toutes ces raisons, pour cet engagement de plusieurs décennies au service de ta ville, des Brignolaises et des Brignolais, pour ce service des urgences que tu as créé, y compris dans sa première phase d’agrandissement ici même où nous parlons, il était évident que ce bâtiment des urgences porte désormais ton nom", a souligné le maire.

La présence hier soir du sous-préfet, Charbel Aboud, de Claude Gilardo, ancien maire, Jacques Cestor étant quant à lui excusé, des médecins qui lui ont succédé, des sapeurs-pompiers et d'un grand nombre de Brignolais, témoignent de l'affection et de l'admiration portée à Jean Monnier aujourd'hui mis en lumière.